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| Culture alternative en France: quel avenir ??? | |
| | Auteur | Message |
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Pums
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 11 Jan - 18:04 | |
| - Richou a écrit:
- Comme il n' y a pas que la police dans la vie, je vous invite à vous intéresser aux autres méthodes de l'Etat pour nous faire taire .
Récemment, nos petits copains de VS Prod. se sont faits copieusement emmerdés par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). En effet, la DRAC distribue les licences de spectacles, obligatoires si vos activités mentionnent un aspect culturel ainsi que lorsque vous organisez plus de six manifestations part an (ce qui est le cas de VS). Cette licence permet de programmer autant que l'on souhaite et vous oblige à une certaine conformité en termes comptables et de rémunération des artistes (intermittence, charges,...). Et bien figurez vous que nos copains de VS programmaient des amateurs et ne payaient pas assez... A ce motif, on leur a retiré la licence de spectacle. Avec une jauge à 50 personnes maxi, sans lieu de diff, comment voulez vous payer un artiste les 175 €uros syndicaux ? (multipliez par autant de musicien sur scène)... Le but de VS est la promotion d'artistes inconnus ou de découvertes... des gens qui ne sont pas professionnels parce que devenir professionnel c'est très difficile et qu'il y a des gens qui s'amusent aussi en faisant de la musique, on n'est pas obligé d'en vivre. L'art n'a rien de pécunier en toute logique phylosophique mais nos sociétés ont tendance à l'exiger... dès qu'il y a du pognon, les vautours rodent...
Ce qui se passe avec VS se passe aussi sur Quimper ou cinq bars vont peut être fermer pour des raisons similaires ou presque. Ces situations nécessitent d'y prêter beaucoup d'attention.
Pourquoi ? Parce que bientôt vous ne boufferez que de la merde prédigérée par des maisons de disques et que vous irez voir des spectacles à 50 €uros la place et que mes potes et moi on ne jouera plus que dans nos caves et que plus aucune initiative destinée à vous rassembler ne verra le jour et que c'est l'Etat qui commence à foutre sa merde alors que tout se passait à peu près bien et que vos gamins n'iront qu'en boîte de nuit et que bientôt ce sera la télé, puis le cinéma et toutes nos envies "non conformistes" qui seront concernées par ce genre de procédé... Les prochaines victimes c'est vous les spectateurs ! On vous prend de bon gros moutons et on marche dedans à 100 %, après tout, on est prêt à payer pour entrer. Je veux pas faire le vieux con mais quand on avait 17/18 ans, on a fait de pures concerts gratuits ou presque autour de Clermont. On a découvert Squeeze Groove, les Brank Shme Bleu, Kaolin, Kunamaka, HL, Rockwave, les Flying Tractors, j'en passe et des meilleurs dans des bars et gratuitement bordel de merde ! Sans compter les festoches où tu entrais pour cinquante à cent balles : Osmose, St Jean Watts, Broût Vernet, Esfacy, Rock au Max... Est ce que tu sais où c'est passé tout ça ?
Honnêtement, y en a ras le cul de ces conneries, la culture est gangrénée par cette volonté de tout contrôller, la licence de spectacle est inadaptée et on tue nos initiative : aujourd'hui c'est VS et Quimper et demain c'est nous !
Pour tous nos camarades à qui ont pourri la vie, voici le lien de la pétition pour les bars de Quimper. Signez SVP, c'est pas de la blague et ce n'est que le début... Souhaitons une fin rapide et réelle ! Forza les copains ! Tenez bon, le monde associatif est derrière vous ! http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1438 | |
| | | Pums
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 11 Jan - 18:06 | |
| L'autre soir on a parlé de la ville de Lyon si mes souvenirs sont bons ... Concernat le Citron à Lyon : Le Citron suspendra sa programmation concerts début mars : Message de l'équipe du Citron Depuis trop longtemps déjà les petites scènes de proximité sont laissées dans un état d’abandon qui les condamne à une disparition programmée par les autorités, caractérisée par les agissements « délirants » de « l’écologie urbaine » depuis de nombreuses années. Si aujourd’hui j’ai choisi de suspendre les concerts à partir de début mars, cette décision n’est pas motivée par de nouveaux tracas administratifs, du moins pas encore selon l’adage « ça n’arrive pas qu’aux autres ». Elle est due à l’écoeurement, la lassitude de devoir travailler sous une perpétuelle menace de voir débarquer la police (selon les ordres des politiciens) du à un coup de fil d’un voisin pour nuisances sonores. Risques accentués aujourd’hui par l’interdiction de fumer à l’intérieur des lieux. En effet l’observation de l’environnement répressif lyonnais oblige à l’anticipation. (Anticipation : notion inconnue des politiques plus adeptes de la rustine sur les trous de chambre à air et spécialistes en division des populations leurs permettant de se maintenir au pouvoir !) Facteurs externes : l’épuration commencée il y a quelques années a déjà fait disparaître plusieurs lieux ou tout au moins obligé certain à ne plus faire de live amplifiés. Le lissage continue : les lieux rappelés à l’ordre et ceux visités par les services de police, sont comme par hasard tous privés. Ils comblent pourtant un manque indiscutable dans la « pseudo » politique culturelle de la ville en matière musicale. Aujourd’hui un seul chiffre (forcément approximatif : 3000 groupes tout style confondu) suffit à démontrer l’incontournable besoin de scènes de proximité. Sinon la nomenclature élitiste « bobo (f) » expliquera, par quelle magie, aux groupes de petite notoriété sur quelle scène et combien de concerts ils pourront donner dans leur ville natale ! Sans doute un silence éloquent de plus en guise de réponse du fakir à la culture. (euh adjoint à la culture pardon). Facteurs internes : après 2 ans ½ de programmation au Citron, les ingés-son (Lyon in Rock) et moi sommes arrivés à la conclusion que nous avions atteint les limites de ce que nous pouvions faire : Isolation phonique renforcée (dans la mesure de faibles moyens), avec l’aide constructive de + de 300 groupes qui y ont joué (ils peuvent en témoigner) nous avons cherché à modérer l’impact sonore à sa source : grosse caisse assourdie au maxi, caisse claire tamisée, fréquence basse mini, volume sonore général calibré… Certes au fil des concerts des progrés considérables apparurent, renforcés par un public souvent très nombreux bloquant par sa masse les effets sonores. Progrès conséquents mais insuffisants pour garantir l’absence totale de nuisances sonores compte tenu du contexte d’intolérance créé par l’écologie urbaine. Seule une véritable insonorisation peut résoudre le problème ce qui pose la question budgétaire. (2ème partie). Une politique culturelle en matière musicale complètement irrationnelle : Tout d’abord la création musicale, artistique, populaire sous toutes ses formes, ne naît pas dans un bureau le nez sur un dossier. Elle ne relève pas des technocrates ! Elle vient d’en bas, du terrain. Les 1er frémissements de telle ou telle tendance sont d’abord ressentis dans les structures de petite capacité véritable lien ombilical. Un lieu c’est souvent un courant scénique et un public qui lui correspond. Le Citron, identifié rock & pop, a largement contribué à l’avènement de la scène rock lyonnaise actuelle. Alors que ce courant musical était déjà en ébullition dans toute la France, il a été… on dira « oublié » par le circuit « officiel » même si depuis un an les groupes majeurs de cette scène sont reconnus parce qu’un public toujours plus nombreux s’identifie à ce style et donc à eux compte tenu de leur qualité (cf edito Lyon in Rock festival 2007). Eh bien non, les pouvoirs culturels lyonnais par une politique d’une incohérence hallucinante ont investi des moyens pharaoniques par exemple dans des salles qui pour l’une d’elle est condamnée dès sa genèse à disparaître seulement quelques années après sa rénovation et une autre (dans le même coin d’ailleurs) dont l’activité ne dépasse pas les quelques semaines l’an… Comme si ça ne suffisait pas, on sabre à la hussarde les petits sous les yeux hypocritement détournés des bobos cultureux. Il est vrai que l’objectif est de tout mettre au Confluent. Lyon ville au rayonnement culturel international (faut pas rire c’est sérieux !). Incapable de se rendre compte de ce qui se passe en son sein, on voudrait nous faire croire que les yeux du monde sont braqués sur la capitale des Gaules, certains poussant l’audace d’une comparaison avec une ville catalane… on n’a pas du voir la même. Certes le 8 décembre (plus touristique que culturel), les nuits sonores et 2 ou 3 trucs IP font l’arbre qui cache la foret. Mais que dire de la Biennale Contemporaine, fiasco sans précédent au budget élyséen, « chaos » debout par la off ! Justement v’a rien à dire ! Peu importe puisque l’élite se la racontera entre eux autours de petits fours (pas de chez LIDL) et payés par le petit peuple qui de toute façon n’y comprend rien. Véritable petite noblesse d’un petit Duché où les vassaux privilégiés du système se comportent tels des suzerains de domaines qui ne sont pas les leurs, dilapidant un argent qui ne leur appartient pas. En son temps et puisque tout est politique un concept « bar-concert » fut mis en place. Mais coupés du monde réel les politiciens d’aujourd hui, plutôt que de l’améliorer, l’effacent… FRED." | |
| | | Pums
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 11 Jan - 18:17 | |
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| | | Richou
Nombre de messages : 350 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 11 Jan - 19:03 | |
| Le propos est bon, rien à ajouter... Tout vient d'en bas et on est entrain de la saccager et de démonter des aspirations qui sont autres que le pognon et la notoriété. Comme le disent certains artistes : ce qu'il y a à récolter ensemble on le partagera. On ne fait rien par intérêt, uniquement par passion. Ne cassez pas les initiatives, laissez nous nous investir et faire plaisir à nos publics ! Le terme "ombilical" est tout à fait à propos... Merci d'avoir tenu 2ans 1/2 souhaitons aller encore plus loin ! Big Up aux assoc' et aux artistes qui jouent le jeu ! Comme dirait Carole : Faya ! | |
| | | Richou
Nombre de messages : 350 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Jeu 17 Jan - 15:04 | |
| Etant donné qu'on a causé de VS Prod au travers de ce forum, je souhaitais qu'on ne trahisse pas leurs mots ni les soucis qui leur tombent dessus. Voilà donc une copie de ce qu'ils affichent sur leur site Internet et leur MySpace. Pour en avoir reparlé avec eux : y a vraiment un problème !
Comme vous avez dû le remarquer Versus Prod. n'a pas mis en ligne sa nouvelle programmation pour le 1er trimestre 2008.
Il y a malheureusement une raison très simple à ça : si cette programmation a bien existé nous avons été obligés de l'annuler !
Pour dire les choses plus précisément, la DRAC n'a pas souhaité renouveler nos license (2 & 3) d'entrepreneurs de spectacles. Les raisons de ce refus sont les suivantes :
- Toutes nos soirées étaient effectuées en co-réalisation avec les structures (principalement associatives) s'occupant des groupes se produisant lors de ces soirées ; on nous reproche le fait que certaines de ces structures ne disposent pas elles-même des licenses qui nous ont été retirées. Bien, mais comment pouvions-nous le vérifier et puis pourquoi demander aux organisteurs de devoir s'occuper de faire la "police" ?
- Certaines de nos soirées étaient produites dans un lieu ne disposant pas de la license 1 (salle de spectacle), le lieu en question en ayant fait la demande et attendant son passage en commission. Encore une fois, est-ce à nous d'assurer la conformité d'une structure qui n'est pas notre ?
- Nous ne payions pas suffisamment les musiciens. Il s'agit là d'un fait avéré dont nous avons toujours été conscients et qui ne nous a jamais réjoui. Seulement voilà, ne disposant d'aucune subvention nous étions bien obligés de faire avec les "moyens du bord". Et puis, même en ayant quelques moyens, comment assurer un cachet par artiste lorsque l'on est une petite structure, sachant que les simples frais de fonctionnement représentent déjà un budget conséquent ? Cela nous ramène à une simple réalité de terrain : dans les textes de loi il n'existe rien permettant à des associations comme la notre d'exister ; la scène dite "amateur" n'a aucun moyen légitime d'évoluer face au public, tout simplement. Il nous semble important, de surcroit, de préciser que jamais un musicien ne s'est plaint des conditions que nous lui proposions, ces conditions étant clairement énoncées au moment où la soirée était contractée entre les deux parties.
Versus Prod. a permis, sur l'année 2007, à près de 100 formations de se produire face à un public curieux et attentif, ce dans des conditions très décentes. Les six bénévoles et deux salariés de l'association ont "mouillé la chemise" pour que ces soirées puissent vous être proposées au rythme d'une, voir parfois même deux, programmation(s) hebdomadaires. Un travail considérable, effectué avec passion, qui n'est donc absolument pas considéré par nos institutions malgré son évidente utilité.
Si nous comprenons bien la nécessité de fonctionner en accord avec les lois en vigueur, il nous est plus difficile d'accepter le fait qu'aucune place ne soit faite sur un plan légal à des structures comme la notre, structures qui sont pourtant nécessaires à la pratique amateur des musiques actuelles. Sans ce type d'associations les groupes et musiciens solos n'ont plus de lieu pour se produire devant un vrai public en dehors des quelques bars qui sont encore autorisés (mais pour combien de temps ?) à proposer des concerts à leur clientèle.
Nous nous conformons donc aux conséquences du retrait de nos licenses, à savoir l'interdiction de continuer notre activité d'organisateur de concerts.
Bien sûr nous ne comptons pas baisser les bras si facilement et étudions actuellement diverses solutions (légales bien évidemment) qui nous permettraient, sans doute différemment, de continuer à vous proposer de découvrir de nouvelles formations musicales. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de nos investigations sur ce plan.
Versus Prod. tient, quoi qu'il en soit, à remercier le public qui a toujours répondu présent à nos soirées et bien sûr les musiciens qui y ont fait preuve de leur talent et sans qui cette association n'aurait aucune raison d'être !
Merci également aux associations qui nous ont soutenus et nous soutiennent encore et avec qui nous avons pris plaisir à travailler : La Sauce Rock, Le Club 22, Le Festival de Domaize, Faya Rize et toutes ces structures qui participent activement à la diffusion des musique actuelles et à la dynamique des scènes locales... | |
| | | Mass
Nombre de messages : 29 Age : 38 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 05/09/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Dim 20 Jan - 16:55 | |
| Hé bé oui. [presque hors-sujet] D'ailleurs, j'avais évoqué une fédé de café-concerts, sans pouvoir donner plus de détails. La voila : www.lafederation.comSi ça peut etre utile... [/presque hors sujet] | |
| | | Richou
Nombre de messages : 350 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Dim 20 Jan - 18:05 | |
| Et bien oui, ça peut aider, j'irai voir ça en détail, on doit réfléchir à "la dynamo" et c'est un excellent départ. Merci biloute ! | |
| | | Richou
Nombre de messages : 350 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 8 Fév - 15:05 | |
| On a parlé un peu partout autour de nous de problèmes rencontrés par des bars à concerts sur Quimper. Voilà un peu de news et une pétition pour les aider à obtenir une concertation : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article59789 | |
| | | Pums
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 05/02/2007
| | | | Richou
Nombre de messages : 350 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? Ven 8 Fév - 21:10 | |
| Affaire à suivre et à défendre ! Le problème, c'est que la culture et l'amateurisme, c'est pas le fonds de commerce du gouvernement. Pourtant il paraît que certaines politiques culturelles de droite tiennent tout à fait la route... Prouvez le nous !
Quelques lieux publics tournés vers la culture, ça nous évitera peut être de croiser deux ou trois gros cons de nazillons nostalgiques des érections hitlériennes.
Quand on voit ce que se négocie le foot, et j'ai rien contre les footeux, ça me fait bader de voir ce qui se passe au niveau des politiques culturelles qui continuent de pousser ce qui est rentable économiquement. Cassons un peu ces logiques de société à la con !
Allez Quimper ! | |
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| Sujet: Re: Culture alternative en France: quel avenir ??? | |
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